Rue des Savonniers, route barrée, route creusée. Impossible d’accéder en voiture. On doit se garer plus loin, marcher au bord du trou, il y en a que ça contrarie plus que d’autres.
Matahiarri est debout au fond de la fosse. Dans la brume piquante du matin, il regarde le godet de la grosse pelleteuse déposer son sable noir au fond du trou. Et ça lui rappelle les plages de Tahiti, la première vie pieds nus, la vie pauvre paumée dans l’océan, mais loin des fossés boueux, loin des gilets oranges.