Un homme en blue-jeans et portant un blouson de cuir rappelant ceux des aviateurs anglais de la deuxième guerre mondiale, se tient debout sur le toit du bâtiment principal. Le soleil de ce début d’hiver vient lui réchauffer agréablement le visage qui est celui de quelqu’un qui ayant déjà vécu quelques bonnes décades. Il marche lentement sur cette aile qui surplombe le lycée, un appareil photo numérique à la main, et s’arrête de temps à autre pour prendre un cliché d’un détail ou bien de ce qu’il voit là-bas en bas, un bout de cour, l’ombre projetée par les nouveaux bâtiment G accolés au B, la belle tache de lumière verdoyante du terrainqui jouxte le gymnase, l’allée d’arbres devant l’internat, ou bien le panorama du quartier dont il peut jouir sous un ciel dégagé. D’en bas lui parviennent quelques éclats de voix. Ça s’interpelle, ça crie, ça piaille. Tout à l’heure, quand il sera rentré au bureau qui l’emploie, il commencera son travail de comparaison entre ses photos et d’autres, plus anciennes, de l’ensemble architectural qu’il vient d’inspecter.