# écopoétique # 06| va-et-vient

Entrons par les portes de la pluie dans le miroitement du feuillage, les soubresauts de la terre, dans la langue secrète

entrons dans l’aquarelle d’incertitudes et la fascination de la flaque où tout recommence

laissons-nous happer par le brouillard des yeux qui s’harmonise au dehors en un va-et-vient auquel on ne peut rien

dans les recoins des flaques noie les résidus de larmes qui émaillent la terre

pluie celle qui vient à pas légers vivifier les talus du versant de nos vies, celle qui saute de pierre en pierre

déchire ce qui reste de platitude sur les bordures de trottoirs où s’effrite une parole

pluie d’images ou de mots qui ruissellent soudain et traversent dans la main de la lampe

pluie de crépuscule à l’aplomb de la phrase, passe et repasse sur la page aux paupières de silence

que les gouttes comme des épingles entaillent l’espace de la paume

pluie persiste un peu

A propos de Solange Vissac

Entre campagne et ville, entre deux livres où se perdre, entre des textes qui s'écrivent et des photos qui se capturent... toujours un peu cachée... me dévoilant un peu sur mon blog jardin d'ombres.

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