#anthologie #33  | Beckett | où vont les murs

#31#

Jacquot à bout de souffle Jacky respiration absente Snaï l’écureuil regard opaque sans forêt où tes noisettes où tes cachettes  plus d’hiver plus d’arbre plus de saut en branche éteint chaud lourd retourné dans un geste de poids mort de ta nuit profonde de mes jours sans voix de ta voix voilée voie sans issue traversée du mur claque muraille housse plastique fermeture en un éclair tirée poussé pour ta descente ascenseur debout malgré toi sans tenir la poignée, rigide tu retiens la paroi destination funèbre itinéraire nocturne pleine lune de neige immaculée sans tes pas plus de trace tu n’as pas dit rien dit parti solitaire en retournement de sens interdit ou retour pour où adresse incomplète tu as oublié de me dire trop distrait sans doute pressé de ton habitude peur de louper un truc ta propre fin dans la pierre sans lettres mauvaises herbes battues par  vent de pluie vent de neige montre sans aiguille pressé pressé pressé haletant souffle absent Jacquot regarde Jacky œil de paupière déchirée porte close éclair noir où vont les murs ?

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