Il ne me reste plus que cette photo de toi, plus quelques autres, mais surtout celle-là. Elle était dans l’album, chez toi, à côté des K7.
Tu es sur ta voiture à pédales, le bras dans le plâtre. Plus tard, tu me reprocherais de te l’avoir cassé. C’est certainement Jean-Louis qui a pris cette photo. Ou peut-être plutôt Christine. Qui d’autre, de toute façon ? Tu souris. Tu souris comme un enfant dans une voiture à pédales. Derrière toi, il y a les graviers ; ceux que je jetterais contre tes volets pour te désengluer de ton sommeil d’adolescent. Derrière encore, le cyprès autour duquel on s’attacherait.
Je me demande si parfois, tu penses à cette voiture.
Je la revois pendue là, dans le labyrinthe de ton garage ; cassée, elle aussi.
Je me souviens très bien de ces voitures à pédales d’antan, merci pour ce texte si beau et nostalgique François.
Merci pour la lecture, Clarence. J’aimerais pouvoir de nouveau la piloter !