# anthologie # 34 | écho 31

On y est presque et pourtant on ne voit pas grand-chose mais si, regarde, retourne-toi prends de la hauteur je ne sais pas ce que ça signifie : se reprendre peut-être, ou le large pourquoi pas mais la hauteur quand tu prends le temps de vagabonder, c’est pourtant ce que tu fais tu t’écartes, tu quittes la ligne droite ah non, moi je trouve que ça tourne tout le temps tu le dis toi-même c’est une question de personne

Coupez !

Non ce n’est pas la question du moment pourtant tu te souviens quand tu écrivais il pleut, qui ça, il ? Il y avait bien quelqu’un pour transformer la question posée en langue mise en scène tu vois bien ça se présente comme un jeu qui n’en est pas un alors qui parle quand il n’y a personne pour le préciser et là je t’entends dire quoi donc « le » ? Tu n’arrêteras donc jamais de créer le rebond, même en quittant les apparences ?

Coupez !

 Si tu tentes de maintenir le contact, c’est réussi je te l’avais bien dit  je ne suis pas là où on m’attend mais moi je n’attends rien ni personne tu sais bien que ce n’est pas vrai tu t’attends toujours à me retrouver au détour d’un chemin, là où le cœur accélère ses battements, dans les boucles des mots que tu sèmes en pleine absence tu exagères toujours, non, je grossis juste le détail qui serait passé inaperçu autrement  encore une bulle irisée qui en remplace une autre tu vas voir ce que tu vas voir

Coupez !

A propos de Christine Eschenbrenner

Génération 51.Une histoire de domaine perdu, de forteresse encerclée, de terrain sillonné ici comme ailleurs. Beaucoup d'enfants et d'adolescents, des cahiers, des livres, quelques responsabilités. Une guitare, une harpe celtique, le chant. Un grand amour, la vie, la mort et la mer aussi.

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