#anthologie #28 | Oeuvres

# 2 Intérieur circulaire avec personnage

en haut l’affiche avec la reproduction stylisée de Florence en triangle, cercles et carrés et le fleuve, lui, en ligne irrégulière, non géométrique, qui s’élargirait et se resserrerait, on verrait juste un bout de cette grande affiche sous vitre

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le tiroir ouvert avec tout qui déborde, la carte postale de la Déposition du Rosso Fiorentino, le petit cahier de cuisine avec les recettes écrites à la main et tout le reste, cianfrusaglie, les tableaux en aquarelles claires avec la côte d’Amalfi et leurs cadres argentés qui détonnent et surplombent le grand buffet, les petits papas Noël et les chocolats, les livres, les cartes postales, les lettres, les cartes de Noël qu’on recevrait sans répondre,

#04 I Habiter, Il palazzo da cui volare

Abitare insieme. Vivere insieme. Convivere. Condividere. Guardare ogni volta che si entra le campanelle appese in fondo al muro dell’entrata e da bambina farle girare e suonare tutte insieme come una giostra, da adulta girarle lentamente, raramente.

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E vedere in quella foto in bianco e nero zia Isa scrivere a mano accanto a quella macchina da scrivere anni Cinquanta poi scomparsa. In questa casa palinsesto della memoria.

#anthologie #12 | Atterrissages/, loin de la convulsion

Machines et police. Dans les salles de l’aéroport des grands panneaux, une exposition photographique sur Ytzhak Rabin, les photos se suivent l’une après l’autre en noir et blanc. Aucune image ne montre les accords d’Oslo. Après sur un site je vois aussi l’image des accords, mais pourquoi pas là ?

#anthologie #16| Face à face/ L’armée

Lei lo guarda intensamente, senza parlare, i suoi occhi neri sono ora striati, con il tempo si sono ancora più allargati questi occhi lago e con gli occhi continua a parlare e raccontare, vede gli altri come ombre, non vede più le riproduzioni sulle pareti di Magritte con il sole e la luna che sovrastano sull’albero e le foreste e la parola è diventata più lenta.

A propos de Anna Proto Pisani

Passionnée par la création et l’écriture, j'ai publié des textes et des articles sur différentes revues et les ouvrages collectifs sur la littérature postcoloniale Les littératures de la Corne de l’Afrique, Karthala, 2016 et Paroles d’écrivains, L’Harmattan, 2014. J'ai créé et fait partie du collectif des traductrices de Princesa, le livre de Fernanda Farìas de Albuquerque et Maurizio Iannelli (Héliotropismes, 2021). Je vis tous les jours sur la frontière entre la langue italienne et la langue française, un espace qui est devenu aussi ma langue d’écriture.

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