#anthologie #25 | Le jonc de mer

A la fin du printemps on sait que l’été arrive à l’odeur du foin.

L’homme est mort avec l’odeur du soleil sur la peau de son bras.

« L’odeur seule est capable de réunir ensemble animés et inanimés. » – Ryoko Sekiguchi

L’homme mort dégage une odeur douceâtre qu’un pot-pourri aux senteurs florales ne désagrège pas.

L’odeur de la nuit se charge d’odeurs souterraines.

L’insomnie demande si le jonc de mer a une bonne ou une mauvaise odeur.

L’odeur du sommeil favorise-t-elle l’endormissement ? Et l’odeur du petit jour le réveil ?

Que sent-on quand on sent le sommeil venir ?

L’odeur amère de l’artichaut râpe le palais.

Une mère reconnaît l’odeur de ses enfants longtemps après qu’ils l’aient quittée.

A propos de Cécile Marmonnier

Elle s’appelle Sotta, Cécile Sotta. Elle a surtout vécu à Lyon. Elle a été ou aurait voulu être marchande de bonbons, pompier, dame-pipi, archéologue, cantinière, professeure de lettres certifiée. Maintenant elle est mouette et fermière. En vrai elle n’est pas ici elle est là-bas. Elle s’entoure de beaucoup de livres et les transporte avec elle dans un sac. Parfois dans un carton quand il ne pleut pas. Elle n’a pas assez d’oreilles pour les langues étrangères ni de mémoire sur son disque dur. Alors elle écrit. Sur des cahiers sur des carnets sur des bouts de papier en nombre. Et elle anime des ateliers d’écriture pour ne pas oublier de vivre ni d'écrire.

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