#anthologie #25 | artefact

A l’autopsie, la puanteur du cadavre d’un mort en odeur de sainteté demande autant d’huile de menthe poivrée sous le nez que le cadavre d’un mécréant.

Dans les rues passantes de nos jours les odeurs de pains au chocolat et de croissants sont des illusions : les boutiques de viennoiseries sont désormais équipées de diffuseurs d’odeurs attirantes.

Une société parisienne de communication odorante a eu la charge il y a quelques années de créer l’ambiance des odeurs des salons VIP du stade France. Un ami peintre qui ne travaillait à l’époque qu’avec des épices pour pigments avait été engagé à cette occasion comme consultant.

Si la communication par les odeurs fonctionne bien pour les marchands de viennoiseries, elle n’est pas encore au point pour les partis politiques. Les experts qui travaillent sur ces audacieux concepts sont en effet dans la merde depuis de longues années.

Le jour où communiquer par les odeurs affectera tous les marchés possibles, à l’exception des poissonneries, les marchands de pompes funèbres diffuseront de la menthe poivrée dans les rues.

A propos de Ugo Pandolfi

Journalist and writer based in the island of Corsica (France) 42°45' N 9°27' E. Voir son blog : scriptor.

3 commentaires à propos de “#anthologie #25 | artefact”

      • l’odeur des viennoiseries dans les rues passantes, ça me fait penser à l’essai de Ruwen Ogie: L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine. et autres questions de philosophie morale expérimentale. Il considère cet ouvrage comme un anti manuel d’éthique. Le connais-tu?

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