#anthologie #18 | questions de photografer (de la photo-graphie comme traceur visuel / mental)

  • impression. Outre ce qui est désigné du procédé et des outils et techniques (choix du support, des différents types de papier encres, pigments) mais aussi ce qui impressionne (la pellicule – les capteurs), celui qui est impressionné par la photographie (qu’est-ce-que c’est, comment c’est, qu’est-ce-que ça fait être impressionné ?) qu’est-ce-qui a impressionné celui qui l’a réalisée (la beauté, la couleur, le rythme, le banal…), ce qu’il en sait, ce qu’il cherche-trouve, ce qu’il ignore.
  • Saisir ce qui impressionne ???  Couleurs Fresson de Bernard Plossu, La Gacilly 2024 ) – Images mentales (Naggar ) – Photographie performative de Mario Giacomelli :« Je ne voudrais pas répéter les choses visibles, mais les rendre visibles, intériorisées, je désirerais pouvoir glisser sous la peau des choses, pouvoir montrer l’énergie qui passe entre mon âme et les choses qui sont autour de moi. » (tentative de mise en évidence d’un processus de mise en/au monde) Abolition du net, du distinct, de la représentation sclérosée, force de la pulsion…
  • Négatif. Évidemment l’usage du numérique a fait reculer celui de la pellicule et des négatifs et planche-contact. Le négatif plus (autre) que l’envers ou l’inverse du positif, une attente de révélation… d’apocalypse ? Ce qu’en disent les pratiquants du développement : la magie d’une apparition… Ce qui est en puissance d’apparaitre. Une création et non pas une reproduction ou simple représentation. Ce qui s’actualise du mouvement par et vers le voir (la prise de vue) dans l’acte photographique ?
  • Inspirés du diorama : À la Gacilly (2024) les Future past present tense d’Anne Zahalka… Comme les illustrations d’un livre d’images déployées sur les pierres du village – une vieille encyclopédie où se mélangeraient sous le regard tous les temps, les états incertains entre mort et vivant.
  • Photo-langage : ce que les photographies font naître de mots quand elles nous choisissent : « prenez la photographie qui vous attire, celle qui vous accroche l’œil, même (surtout) si vous ne savez pas pourquoi… »
  • Série – album – raconter une histoire etc… L’approche de la photographie contemporaine met l’accent sur la narrativité par le biais de plusieurs photographies destinées à explorer un champ, développer une thématique etc… et s’éloigne de la photo « iconique ». C’est le dispositif de prise des photos, leur choix, l’association la diversité la complémentarité la cohérence l’originalité qui vont faire que ça « fonctionne » ou pas et que l’on reconnaît le style – la pâte du photographe… De multiples résonnances avec l’écriture.
  • Perdue – ratée. Toujours la photo perdue ou ratée. Qu’est-ce qui motiverait encore le désir de photographier sinon l’inachèvement et l’inaccessible ?
  • Tentative d’épuisement. Au-delà du réel, Cássio Vasconcellos, La Gacilly 2023. Fresque géante, montage de milliers de photos aériennes… Et si les images du monde le recouvraient en totalité ?

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