Tu en reboiras bien un p’tit ? le non est ici persona non grata, le cadre est complice … tout le monde boit… pas idée de s’afficher avec une menthe à l’eau au café du coin…surtout pas lui, on sait qu’il l’aime, le jaune…Allez un p’tit dernier ? Même avec variations, on se sent obligé d’atténuer…petit…toujours …certes on le rabote un peu dans la prononciation, le e s’avale …P’tit…il s’avale comme on siffle le dernier cul sec. J’t’en remets un p’tit ? la voie n’est ouverte que pour le oui…C’est agaçant cette complicité forcée qui se noue et se noie au-dessus du verre… voie sans issue…on cède, on capitule, on abdique…on boit, on siffle, on descend...Allez un p’tit verre? liste des excuses et bénéfices … toute prête…ça ne fera pas de mal…la journée a été difficile…ah c’est la fin de semaine…et, petit à petit, se laisser happer par l’impossible non des complicités de comptoir….
J’aime beaucoup ça tangue.
Merci Romain, oui surtout après quelques p’tits verres en effet ça tangue un peu
… cette difficulté du « non » dans la « société »…. merci de l’avoir éclairée dans ce café…
Merci Eve pour cette lecture, vraiment…