#anthologie #08 | le son des coups portés

Le seuil m’était tout à fait clair, et ses détails m’apparaissent avec une précision photographique. La porte était massive, très haute et lourde. Une gueule de lion semblait tenir dans ses crocs le son des coups portés. De part et d’autre du linteau sculpté, des plans de vignes, et au centre d’une frise, une colombe qui ne laissait présager rien de bon. Je restais ainsi sur le seuil, avec le désir d’entrer, mais une léthargie absurde m’y attachait. Ce jour-là, la substance de la lumière était dense, comme alourdie de superposition.

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