#anthologie #04 | vivre quelque part ou habiter le monde

habiter le monde en pensées, Boulevard Serurier, les Buttes Chaumont et le belvédère, le parc de la Butte au Chapeau rouge, le Parc de la Villette et le dragon, lieux d’enfances, paradis perdus
se souvenir d’autres lieux, d’autres joies, l’herbe mouillée, l’habitacle d’une voiture chauffée par le soleil, l’arbre aux papillons,
être de partout et de nulle part,
rue des Cheminets, cheminer au bord du monde, aller à l’école élémentaire pendue à la main de mon père, main douce et chaude aux formes parfaites, odeur de tabac froid, parfum d’enfance
s’enraciner quelque part, racines voyageuses,
Jussieu/rue du Moulin Joly, première coloc avec l’ami d’un ami, premiers pas seule au monde, études, travail, inconscience et innocence protectrices, j’ai oublié combien de temps j’y suis restée. rêver à d’autres possibles,
s’enraciner quelque part, racines voyageuses,
rue de la Pièce Pointue, coloc avec mon amie A. le temps des fous rire, des tomates sur la terrasse en bois, la rue porte bien son nom, aucune pièce n’a d’angle droit, où l’architecte avait-il la tête ? prendre le RER, ne pas rater le dernier train,
une vie, cesser la course folle, s’accrocher aux mots, habiter le monde avec les livres

2 commentaires à propos de “#anthologie #04 | vivre quelque part ou habiter le monde”

  1. Finir par s’accrocher aux mots au moment même où l’on se retourne et prend conscience du temps passé. Merci du partage

    • Merci pour ce commentaire. Restons accrochés aux mots, avançons, ne nous retournons pas trop souvent.