Porte grande ouverte, longue inspiration de la fraîcheur du matin. M’asseoir à ma table de travail, voir les grands arbres penchés se coiffer des premiers rayons jaunes. Sol froid sous mes pieds nus, goût de café chaud. La nuit se couche. Le soleil ouvre un œil par la fenêtre de la cuisine. Apercevoir derrière la porte entrouverte, les premières ombres s’étirer et se détacher. Entrebâiller les volets de cette fenêtre, laisser dehors le soleil et la chaleur qu’il appelle. Revenir à ma table et commencer à taper sur le clavier de l’ordi. Odeur noire de café. Lever la tête. Lumière franche sur les dalles blanches. Le soleil gagne, la chaleur monte. Les arbres penchés irradient. Fermer les volets, la porte du dehors, garder la fraîcheur. Tasse de nouveau pleine de café. Pénombre retrouvée. Recommencer à écrire. Petite lumière intérieure. Se nourrir d’eau pour que la bougie de l’esprit reste allumée. Entre les volets, le soleil agressif force. Il regarde à l’intérieur, il cherche un regard. Les orchidées timides se laissent caresser. Écrire. Se nourrir, respirer, réfléchir, écrire. Le soleil abandonne et se laisse tomber derrière les arbres penchés. La chaleur en retard reste et maraude. Longtemps. Volets rouverts, la ville au loin s’illumine. La nuit se lève, la chaleur s’endort. J’éteins l’ordinateur.
J’aime bien que la nuit se couche et se relève. On sent qu’il fait chaud.
t’accompagner pieds nus sur le sol frais, boire le café, suivre le cycle complet jusqu’à la nouvelle nuit
(pas encore eu le temps de te rejoindre, mais… j’ai saisi le moment !)
Le café noir et la lumière franche, on y est.