#anthologie #05 | La femme-Auguste

Je sus avant même la sortie de mère marcher sur ta tête. Je suis celle dont on mordit la naissance alors que dejà morte. Collée contre l’homme qui m’empêcha de me parler, je roule dans l’histoire comme un de ses fils, devant toi pas prénommée moi. Je suis celle qui donna nom à l’oubli d’elle. Je suis l’homme qui mangera moi jusqu’à toujours. Je suis dedans l’homme qui devant moi donna son nom à mes organes et mourut en héros blanc. Je suis celle qui nomma celui qui la nomma de son propre nom propre. Je suis répétée de lieues en lignes, je te bégaye sans te vomir, merci. De fleuves en hémisphères, je craignis l’intérieur glacé de son nom propre. J’y suis, bon sang de mes nerfs, fille de moi et fils de luttes, viande dans ton crâne. Je perdis l’horizon c’est bien simple un jour d’hiver à Zurich, cinquante printemps au compteur, et des mots tout à l’envers.  

A propos de Lisa DIEZ

Chercheuse polyvalente, sorte d'artiste tout-terrain. Valises posées depuis 5 ans dans les arts de la scène. Passages par la peinture, le documentaire, la photo… Et l’écriture, soutien fidèle de ces nombreuses traversées. Deux sites : www.soinartistique.fr (Collectif À la Source) et www.atelierdiez.com (vrac et chantiers).

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