Gérard, y fait chaud ! Mais qu’est-ce qu’y fait chaud ! Apporte-moi un verre d’eau s’il te plaît, j’en peux plus. Ah ça sonne, mais qui ça peut-y bien être à c’heure ci ? Allô ? Ah c’est Véronique ! Alors, vous avez quel temps ? Parce que nous, on a chaud, mais chaud ! Mais c’est insupportable, cette chaleur ! Et c’t après-midi, y a Serge et sa femme qui sont passés, ah il était fatigué, le Serge, fait trop chaud moi j’te dis, et puis ils ont été malades le mois dernier, avec toute cette pluie. Elle a eu une mycose et puis avec ses allergies, ça allait pas fort, moi j’te dis. Et Serge, lui c’est son diabète, il est tout l’temps désucré quand il fait trop chaud et pis quand il fait froid c’est tout pareil, y a rien qui marche. Attend, j’t’entends pas, qu’est-ce que tu dis ? De l’orage ? Courage ? Un corsage ? Ah mais j’y comprends rien à cteu nouveau téléphone de malheur. C’est vrai qu’on a eu un d’ces orages hier soir. Fallait bien du courage. Qu’est-ce qu’y fait chaud, quand même, ça doit pas être normal, ça. Comment ? Faut qu’t’y ailles ? Mais on vient à peine de commencer à s’parler ! Qu’est-ce qu’il fait chaud, c’est pas vrai c’qu’y fait chaud.