D’abord trouver où se garer, ni trop ni pas assez de la rue aux enfants s’enfuyant, jour et nuit, aux adultes résistant, menaçant, lâchés, lâches, et lâchant parfois, l’affaire.
Marcher, après, le long du brise vu couleur de bouteille bue et regarder la glycine rampante, fuyante, elle aussi voulant peut-être d’ici se barrer.
Attendre d’apercevoir ou pas celui qui nous attends car à cette heure là normalement dormir n’est plus le cas – mais voulant rentrer chez lui avec l’impatience au dedans et devant quand même encore un peu rester là pour dire qui pour dire quoi, la voix trainant ou ne trainant pas, redire à l’envie ce qui est écrit (ou pas) dans le cahier qui fait ce lien entre nous de cette nuit de plus de douze heure passant à garder les murs et ceux qui les habitent sans le vouloir vraiment.
Monter les marches vers la terrasse, le film se faisant déjà dans la tête de ce qu’il s’est passé cette nuit et ce qu’il se passera surement aujourd’hui.
Sentir, en entrant dans le hall, ce que cette nuit a été, odeur de substances se monnayant, de sommeils se repoussant, se retardant jusqu’à l’espoir de tomber, dans son lit, dans les escaliers, dans une embrouille démarrant ou se terminant, mais se faisant on la ferait un peu continuer, s’impatientant de tomber dans des rêves dont on ne sortira pas facilement, même si celle, ou celui qui, murmurant va venir trois ou quatre fois, jusqu’au store remontant tranquillement à la lumière éclatant comme on vous hurle dessus, et dégoupillant, vous hurlerez sur nous à votre tour.
Ouvrir la porte et trouver le bureau vide, fermé. Attendre un peu de voir si le collègue arrive. Se rendre compte qu’il doit encore roupiller. Soupirer. Prendre le téléphone. Appeler l’astreinte. Espérer le téléphone vibrant, le collègue se dépêchant avec une tête de celui qui a quelque chose a racheter. Tomber sur la messagerie.
du rythme pour réveiller les dormeurs de la vie. merci !!