Deux lits jumeaux en bois blancs dans un face à face décalé, sous la fenêtre la commode cubique en bois doré à boutons d’acier supporte une lampe en cuivre, dont le pied fut chandelier d’église. Et dans un coin la grande malle en osier où l’on enferme les jouets, des petites étagères en grilles de métal noir pour quelques livres de classe, et de plaisir…
Au-dessus de la porte vitrée qui mène au salon, deux anges en plâtre sourient au lit bateau en acajou tendu de dentelle blanche, les persiennes closes et brulantes laissent passer des filets de lumière, un napperon recouvre la commode provençale. Le parquet craque.
C’est une cellule dans un coin du dortoir où les meubles : étagères, placard et bureau sont d’un seul tenant, en face, un lit étroit, monacal. La fenêtre ouvre sur les arbres.
Une vaste chambre au rampant peint en rose, un vilain rose, le reste en blanc, entre les deux placards un miroir, deux lits à sommier grillagé gémissants, un parquet de bois brut et un radiateur soufflant.
Ça sent le chou et ça manque de lumière. Le lit 140 s’adosse aux étagères qui courent jusqu’à la cuisine, la chaine HIFI en bonne place et pas mal de disques, un poster de Picasso époque rose, la moquette 1er prix est grise.
Le mur commun avec l’appartement voisin est couvert de plaques de polystyrène, recouvertes d’une tenture indienne bleu et blanche. Le lit est un divan tendu d’indienne rose, un fatras de vêtements empêche de fermer les portes du buffet de style inconnu. Une dame-jeanne en verre montée en lampe sur la cheminée en marbre blanc…
Merci Catherine. Elles me parlent ces piaules et les manques de lumières aussi. Merci.
tu me ramènes à ce mot « piaule » que je n’ai plus utilisé depuis longtemps… (étrange rapprochement tout de suite avec le verbe « miauler » qui n’a rien à voir !)
autant de lieux : l’idée de cellule, de manque de lumière, de lit étroit, finalement de tissus indiens colorés pour la dernière note…
chambres qui vivent si bien, en désagrément ou plaisir