Il se colle un patch Nicorette skin 25mg, spécial gros fumeur, avec peut être cet espoir du matin, celui de réussir une journée nette. Ce sera sûrement à cause de cet effort qu’il se dira je peux m’en jeter un petit, de verre. Là au café du coin, après cinq expresso. Il touille la tasse alors même qu’il ne sucre pas, mais ça semble l’occuper, ça pose la main, on ne voit presque pas les tremblements du manque. Passées dix heures du matin, ça sera bon, plus besoin de s’ennuyer avec un café, plus besoin de masquer l’envie. Il sait qu’il ne sera pas seul, dans cette fraternité de comptoir. L’odeur de tabac froid flotte comme éternellement, même s’il y a belle lurette qu’on fume dehors. Les pores de sa peau aussi, sont comme la salle du bar tabac . Il ne connaît pas la chanson, Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs, oui ça irait bien avec sa vie mais il ne le sait pas…il n’a pas l’œil artiste, ni même l’œil mélancolique, ça serait trop inventer que de lui soupçonner cette perception souterraine. S’en tenir à son être-là, bien fixé au zinc, mets moi un blanc, ça déborde presque du verre, petit ballon de comptoir, même pas deux euros le bonheur. La paix.
Beau titre et personnage touchant qui s’en tient à son être-là. En attente comme nous d’en savoir plus. Merci
Oh merci Françoise! Oui, en attente…..affaire à suivre!
Patch 25mg ! tu y vas fort. on voit tout, on sent tout, on s’y croit. Très réussi.
Oui avec le 25mg il est plus tranquille 😉 Merci beaucoup Danièle pour ta lecture !!
et bravo pour avoir deviné le thème