26 juillet 2023 – pendant que les pèlerins marchent vers Ste Anne d’Auray – priez pour nous, d’ailleurs, les gars les filles, mon laptop et moi, nous sommes en perdition.
J’essaie de garder le rythme. Enfin plutôt le reprendre. Ne pas désespérer contourner les obstacles numériques informatiques techniques qui empêchent et augmentent le besoin en énergie décuplent la gamberge. Il paraît que ça se quantifie tout ça, en monnaie ou autres unités de mesure d’ailleurs, pourquoi toujours l’argent ça m’a bien triturée cette référence même si je sais bien que tout est une question de pognon oui on sait les chiffres (une grosse demie-douzaine ?) une petite dizaine de milliards d’humains 360 secondes pour un lavage de dents plusieurs milliers pour faire les heures qui feront les journées quand elles se seront assemblées par dizaines on pourra faire un mois puis en douzaines ils viendront ajouter une année à la somme qui fera décennies puis siècle… depuis le temps que ça dure on arrête pas de compter alors est-ce qu’on peut faire un break justement ici en littérature en écriture du moins en tentative de raconter chacun chacune son réel sa réalité est-ce qu’on ne peut pas juste laisser les compteurs faire leur job et juste nous laisser poser des mots avec leur sens leur valeur en pensées et en gestes décrits les phrases avec leur récit qui déroule des vies des rêves des espoirs et des doutes ?
Chaque matin en rajouter un peu, puiser au creux des reins dans la nuque et au fond du cœur, ou depuis le gras du bide, racler à l’os aux entournures de l’esprit les neurones les vaisseaux laisser couler fluide la pensée pour remplir les sas rouvrir les écoutilles donner vie par dizaines centaines milliers voire l’infini des nombres à ce qui fait nos envies de dire, qu’elles se faufilent entre les empêchements, ces milliards qui ne sont que millièmes.