comme quelqu’un qui attendrait, eux passent et ne s’arrêtent, comme quelqu’un qui assis un banc une chaise de jardin public de gare de café et je tout le jour traverse espace regard et trace et vais par-ci par-là et dis bonjour du menton si conversation pas pour, juste échange bonjour bonsoir, comme quelqu’un qui quémanderait assis à même le sol un plastique pour l’humidité les salissures un plastique et là l’erreur, comme quelqu’un qui assis ou debout du sable une grève un rocher du sel de l’iode du vent et le mirage d’une ville défendue, comme quelqu’une qui suspend le par-ci par-là bonjour bonsoir alors toujours personne une île que la vôtre et bleue et montueuse un fantôme de proue l’avale et pourquoi une ville phare, comme quelqu’une qui emporterait quelqu’un pour cause de trop d’inertie insupportable alors que une île bleue le sommet de feu et la proue ondulée du vent ou de la mer ou d’un, ne savoir, comme quelqu’une je qui avec yeux et mains jointes va vers de quelqu’un l’attente.
Je joie la grève rêche gros drap les plumes de quelques pauvres cadavres je île ma montagne je cité rousse sous mon toit les entrées maritimes déferlantes vitres maigres au froid je du feu d’embruns cendrés iode tannique des chênes effeuillés noircis sous battante sous roulements célestes d’écumes et peut me chaut mains jointes yeux calmes en chien en chat en gisante je vers quelqu’une murée en seulesse.
Comme quelqu’une qui le dit après au dos de la cité hissée piton et avance la proue transparence et la proue temps la proue destinée la proue étrave empalant je corps de guerrière mais ce qui fut payé sang et eau des yeux, comme quelqu’une qui se le dit post-mortem je c’est elle et elle c’est je transposition transmutation transitive que fus-je et suis-je donc arrachée à ce siècle, je en joue baroque webissime claquemurée en maison quatre-centenaire apaisée d’une souleur encore palpitante, comme quelqu’une ilote n’en sachant cadeau de l’inné quand nager les paupières ouvertes glauques rougies et le poids de toute la furie mer en poitrine en sinus je aussi, comme quelqu’une qui aima par besoin et vanité d’étoffe et convenable entrée en cité méritocratique, comme quelqu’une je vous vous enfuîtes et retournâtes en grotte et quel bâtiment vous meniez non sans tremblements et constance, comme quelqu’une appelée par lisières estrans pour finir de la ville crachée, comme quelqu’une membres moulus os effilés seins vidés trop de lave incandescente par les aimées que vous attendiez années après années in fine sans plus d’espérance et il fallut vomissements vous-je comprissions en quel danger de mort fut votre-mienne joie, comme quelqu’une à chair d’entrejambe forée de désir et n’en souhaitant plus cure et jouissance autre que celle mot geste hauteur de son au plus adéquat ma votre gorge, comme quelqu’une qui a lu de comment la mort la prendra et de ce qu’elle voulut finir
Quelle belle langue, chocs des mots et en même temps fluide et imagée. J’aime beaucoup.
Bonjour Pietra,
Quand un livre fondateur bouleverse la lectrice voilà ce qu’il nous fait, on vous suit et on est roulé et tangué à votre rythme,
Bel été à vous lire,
Catherine S
comme le livre si bien caché
comme la lectrice que l’in pourrait être (ou plutôt maintenant que l’on a pu être)
grazie mille (sourires)