Ce lieu n’existe pas mais il est mien, dés les premiers mots, les premiers pas. Les noms claquent, les finales en o disent si fort le sud de mon enfance, obscurci et magnifié. Les lumières sont comme voilées mais l’or perce, se fait jour dans une langue qui fait fusionner le trivial et le chant profond. C’est une histoire d’hommes. Si on me la contais, je ne sais pas si je l’ecouterais. Pourtant. Je ne sais plus du tout comment ni où je l’ai découverte. Sa lecture se confond avec le sentiment que jouer de la langue avec cette force devait être source de joie. Je me souviens d’une conférence , de l’ami qui parlait, un peu loin du texte tenu à bout de bras. J’ai dit histoire d’hommes mais sans doute que vibre autre chose dans le cœur et le corps du héros et du livre que le décorum faussement martial.Autre chose que je ne sais pas nommer, qui m’atteint et m’attend encore.
Bonjour Roselyne,
Un livre qu’on ecouterait pas s’il ( nous) était lu et qui ( nous) captive… Encore une autre façon de creuser autour. Ça donne à penser à ce que la langue du silence ( nous) fait, dedans…
Belle suite,
Cat
Merci Catherine ( en retard, mais la bagarre contre la maladie me demande beaucoup d’énergie). Les échanges d’ici donnent du courage.
un livre dont le son s’écoute en lisant ses lettres, un livre qui est votre lieu… belle rencontre
Merci Brigitte pour votre passage et votre lecture.
Très beau ce rapport sensuel au livre, à la langue source de joie.