Des verticales—La toile d’une araignée électrique qui les relie—du maquis dans le maquis du maquis—sans fin—que décrire de l’image puisqu’elle est là—qu’en dire sans dire mot du réel dont elle a été séparée—quelques tirets peut être pour allonger la phrase—tirets horizontaux pour contrarier les verticales— parvenir à cinq lignes péniblement—
La masse de la terre—deux tiers de l’image sous un tiers de ciel vague—des tirets entre les mots pour rallonger la phrase—tirer à la ligne, c’est sans doute tricher—ajouter du maquis au maquis—pour atteindre cinq lignes en vain—
Verticales omniprésentes—des nombres pour suivre une lettre et trouver sa route— elle mène à la mer mais cela ne se voit pas et on ne doit pas le dire ici—des tirets encore pour tirer à la ligne—atteindre les cinq lignes est impossible—et de toutes les façons, il faudra plus que cinq lignes pour raconter l’histoire du perdu dans le maquis—
Ce qu’il voulait, c’était simplement trouver le lieu où les faciès de smaragdite affleurent, voler à la roche dense un brin de ce vert minéral propre à son île afin de l’offrir aux mains de celle qu’il aime comme l’on dépose dans l’entre ses mains, flocons de baisers, les fleurs de cerisier tombantes aux premiers jours d’avril. Recherche difficile, trop complexe, au dessus de ses forces, impossible quête : il ne dispose que des seules coordonnées de la projection conique Lambert93. Il cherche encore, perdu dans le maquis, à les convertir en données GPS.
que j’aime ces tirets et verticales !
Merci Brigitte. Poser des tirets dans le maquis n’empêche pas de se perdre.
Les tirets ne contrarient pas les verticales du texte, ils les font chanter : comme chercher dans le maquis une pierre verte avec pour boussole des fleurs de cerisier et la projection conique Lambert93 …