Ciel de neige blanc de zinc strié de zébrures gris pâle dispersées au-dessus de la montagne de Vaux. On sait que par-dessous, la couche est bleu clair, elle perce en purs aplats par petites touches.
Bleu mais bleu ! Chargé de vent dans ses hauteurs pour être ainsi dégagé, et le vent fait battre les volets, arrache les câbles fixés aux murs, à la climatisation extérieure installée sur le toit de la maison voisine, un ciel d’été en hiver encore et le vent continue de secouer l’olivier de la place.
Par la fenêtre, un ciel nébuleux, une mousse blanche qui se déplace dans le bleu amorphe de l’instant d’avant.
Une trouée lumineuse, teintée de rose, éclaire une plaine bleue qu’envelopperont bientôt d’épaisses écharpes nuageuses encerclant cette oasis rayonnante.
Le rose peu à peu atténue la tristesse grise qui stagne au-dessus des toits. Le soleil quelque part derrière les maisons doit illuminer les montagnes qui surplombent l’Aygues et le pont roman, mais ici, dans la froidure vespérale, nous sommes prisonniers derrière nos fenêtres, de ses moutonnements.
A la nuit tombée, un noir qui n’est pas d’encre… quelques flocons en chute libre…