Vipère
La route monte lentement à flanc de colline, toute droite à travers une forêt de chênes verts, parallèle au ruisseau en fond de vallon. Le soleil de fin d’après-midi lui donne une belle lumière. La route est étroite, avec un goudron à gros grains. Allongée une vipère se dore au milieu, les narines au soleil. Des murets de pierres sèches. Un jour un spécialiste des aspics me demande où elle était ; je suis incapable de la retrouver cette route, dire où elle était sinon sur le chemin.
Bivouac
À droite l’accès au lac par un restaurant et une terrasse, à gauche une montée qui le tourne par la lèvre du maar. Des conifères masquent la surface des eaux. De l’autre côté, au sud de la route un petit bâtiment type sport d’hiver des années 70 abandonné à l’entrée d’une prairie : elle sert de halte informelle semble-t-il pour des campings cars. Au nord, un point de vue en surplomb sur le lac, avec le massif du Sancy en fond.
Première halte
Les dernières habitations de la ville sont en contre-bas, la route monte, passe un rocher sur la droite échancré de mousse, puis un virage sec et un banc où s’arrêter et regarder en face une tour en ruine sur un monticule.
Proche de l’arrivée
Une longue ligne droite, petite route humide sur une ancienne voie ferrée, sens unique entre deux hauts murs inclinés tapissés de mousse et de lierre, travée au milieu de la forêt.
Ressource
À gauche du passage piéton surélevé pour casser la vitesse des motorisés, la place de la mairie et de l’église : une fontaine avec l’eau indiquée non potable, et derrière un robinet d’eau indiquée cette fois potable, muret bordé de fleurs, un arbre de la liberté.
Relais
Surplombant la ville, la gare était un ancien centre ferroviaire. De grands hangars aux airs de châteaux abandonnés, des herbes au milieu de voies au delà des deux quais. Aujourd’hui terminus, une seule ligne circule. Le bois fendille sur la barrière de bout de ligne.
Timbre-poste
Dans le virage, si tu lèves la tête vers la gauche, à travers les arbres, tu seras surpris par un château. Tu le connais déjà par les timbres postes que tu collectionnais à un moment de l’enfance, celui-là tout le monde l’avait en double en triple.