Rue St Hilaire, voie bitumée étroite et longue, à la mixité sociale réjouissante, entre une allée qui gravit le léger dénivelé du quartier vers des bâtiments récents (ou récemment rénovés) et un immeuble à la façade faite de briques et de colombages, se love un charmant petit pavillon style XVIIIème s de tout au plus douze mètres carrés, au toit d’ardoises et aux murs de pierres calcaires jaunies par le temps, avec comme seule ouverture une porte en bois pas très large, plutôt austère, encadrée de pilastres et de deux ailes concaves sur lesquelles batifolent des dauphins, et surmontée d’un fronton sculpté – un masque une plaque indicative très peu lisible et un médaillon : à Rouen, 49° 26′ 32″ N, 1° 06′ 39″ E, l’aqueduc de la source de Carville a alimenté la ville en eau depuis le XVIème siècle et les échevins avaient fait aménager un regard de visite 48 rue St Hilaire
En bordure d’un parc, le long d’une rue animée de la ville, une clôture métallique barreaudée, de noir peinte, court le long d’un muret blanc et dessine un rectangle dont les coins sont surmontés de poteaux tout aussi blancs – l’un d’eux est le support d’un réverbère style lampe à gaz – et abrite la sortie d’un escalier surgi des ténèbres accompagné par une rampe en son milieu accordée à la grille, petit espace bien propret sur lequel le regard se posait accidentellement : avant l’ouverture du musée du Punk islandais, ce petit coin était des toilettes publiques. Le musée a été inauguré en 2016 par Johnny Rotten (membre des Sex Pistols). Il est maintenant signalé par quelques panneaux ronds accrochés à la clôture et par la musique qui sourd de la terre.
C’est une longue promenade en béton, trottoir bordé d’une avenue à deux fois deux voies séparées par une langue d’herbe impuissante et d’un mur dont les fresques colorées font oublier les désagréments liés à la circulation automobile, de l’autre côté du mur… c’était l’autre côté : dans la nuit du 12 au 13 août, la RDA a commencé à couler du béton et tendre des barbelés sur la ligne qui a coupé Berlin en deux, la chute de ce mur est advenue le 9 novembre 1989
Long camion sur six roues style super camping-car, remorque englobant la cabine, remarquable par sa décoration aux couleurs soutenues avec une dominante de verts sur toute la carrosserie y compris portes et battants de fenêtres, garé le long d’un trottoir très large où déambule une foule dense et juste devant un passage pour piétons – on ne peut pas ne pas le voir – les slogans sont écrits en blancs soulignés de noir et le nom de l’entreprise en vert chapeautant le monde en bleu et jaune, des bonbons, chewing-gum, gâteaux et sucreries complètent le message avec tout autour une odeur caractéristique : depuis 2021 le cannabis est légalisé à New York devenu le quinzième état américain à légaliser l’usage récréatif du cannabis et NYC une ville attractive pour ce commerce.