Lorsqu’il marche de nuit, il entend ce qu’il faut voir. A pied, dans les sentiers ou dans les champs, ses souvenirs se tissent et se succèdent, puis ses pensées crient…et se taisent…fuient et s’apaisent. Le sac lourd rend le pas léger et dans la solitude jumelle de ces soirs clairs, un monde jusqu’ici éclairé et muet s’éveille.
Il marchait jusqu’au jour sans se hâter et malgré les gens rien ne l’avait jamais attiré, arrêté. Ce marcheur est de ceux qui fascinent et, à l’allure infatigable et rude, il semble appartenir au paysage…il est, peut-être, le paysage… Un paysage qui s’enfuit comme le soleil dans l’horizon.
La nuit revenait.