Un rai de lumière m’indiquait sa présence, nos chambres communiquant par une porte tapissée. Le bouton de porcelaine en soulignait sa présence.
Une maison, perpendiculaire à la rue, enfilade de pièces que chaque porte nous laissait découvrir, passant de la cuisine à la salle de séjour, salon, entrée délaissée, les habitants préférant la porte vitrée de service plutôt que l’épaisse porte au vitrage protégé par une grille décorative et à la poignée en cuivre, salon de nouveau, plus intimiste, et bureau. Plus on avançait vers le bureau, plus la couleur des portes s’assombrissait, et plus les charnières grinçaient.
Des planches disjointes et un trou en guise de poignée où y glisser un doigt pour l’ouvrir. Le crochet refermait le cabanon envahi d’araignée servant de toilettes extérieures. La nuit, je laissais la porte ouverte.
La peinture se craquelle, le heurtoir n’a pas servi depuis vingt ans. Je n’ai jamais poussé cette porte. Derrière, la poussière surement, des draps jaunis dans les armoires, des photos éparpillées. Aucune fente dans le bois pour épier derrière la porte.
A poursuivre, vers d’autres portes…