pour passer de la vieille cuisine à la petite chambre à l’étage il fallait entrer dans le sombre dans l’âcre chaud de l’étable à main gauche dans l’humide soufflé par l’ombre de la cave droit devant dans le froid s’engouffrant à main droite attention au puits il devait bien exister un petit éclairage électrique mais plus rien ne revient à la mémoire juste ce noir alors vite la douzaine de petites marches de l’escalier raide et droit le halo de sa peinture blanche ne pas trop se coller au mur sinon s’écorcher contre les pierres de granit à tâtons trouver vite puis lever la clenche tirer la porte à soi sans tomber à la renverse et entrer chercher encore le froid de l’interrupteur céramique allumer et rassuré refermer enfin sur la nuit qui talonne le petit cône de lumière orangée le grand lit à édredons le grand portrait de l’aïeul en militaire avec son regard de fer sûr qu’ils le tiendraient à distance le sombre d’en bas
Une atmosphère qui me fait penser à ces moments de l’enfance où le fantastique côtoie chaque geste en sensations filtrées. Merci pour cette lecture.
Merci pour la lecture ! Toujours surpris de voir ce que font remonter et écrire les Ateliers de François ! Et toujours touché de faire écho !