Plein Est elle lui offre large vue imprenable sur le canal de Corse et plongée dans le miroir de ses évasions intérieures souvent humides quand une grenouille verte aux yeux dorés l’observe à travers la vitre dans le noir ne renvoyant de lui qu’une confuse image mêlant rêves impossibles et réécriture du passé ou quand les orages qui frappent la Toscane voisine le renvoient aux éclairs anciens contemplés dans l’été à Québec aux travers des petits carreaux d’une chambre d’hôtel juste avant d’avoir ce coup au cœur quand une célèbre chanteuse sur scène lui adresse dans la lucarne en noir et blanc du viseur de sa caméra un sourire clin d’œil les yeux dans les yeux ou quand dans le petit aérodrome d’une île de Terre Neuve il attend quelques jours derrière une baie vitrée sale que le vent chasse son jumeau brouillard ou quand ailleurs sous le déluge tropical il dégrade lui même et son temps à l’abri d’une tôle ondulée aux trouées fenêtres de bidonvilles des heures durant jusqu’à la nuit où les singes hurleurs se parlent plus fort encore et dont les cris lui manquent comme si toutes les pluies toutes les craintes toutes les émotions les sensations les senteurs tous les possibles du passé oeuvraient ensemble pour inscrire sur la vitre les reflets embués qu’il ne voyait jamais dans ces miroirs dont il avait horreur
belle adresse pour le repos d’un baroudeur…qui aurait peut-être rêvé de Cuba ????
Clipperton plutôt et l’île du Diable surtout. Lifou aussi, mais c’est une toute autre histoire.
Merci de vos lectures patientes et commentaires toujours encourageants.