Une ville à la verticale, une ville debout, le bateau sous les gratte-ciels, l’effarement, l’éblouissement, ce moment de l’arrivée, tout est possible, on ne croit plus en rien, mais tout est possible, un réveil, un appel et le rire pour désamorcer.
Une grange de poussière, de misère, la fuite – ils arrivent, ils volent tout – et une femme couchée dans cette grange, et cette image qui ne peut pas disparaître : elle allaite son enfant mort (ou peut-être que c’est elle qui est morte et l’enfant tète).
Une grange encore, on n’a pas trop compris où ni qui, mais une jeune fille et ce type, cette violence, cet étourdissement, on lit, c’est une danse macabre, l’homme est une bête sauvage, la fille crie, quelqu’un a tout vu, on lit, on ne comprend qu’à la fin que c’était un viol.
Un balcon, on l’a relégué sur le balcon, puis passent des foules, fanfares, pancartes, le candidat promet monts et merveilles et lui, il regarde tout cela pendant que cette dame dans l’appartement … que fait-il ici, enfermé sur ce balcon ? Il s’est fait taper dessus, je crois.
Les vaches montent sur le tapis roulant et à la sortie ce sont des boîtes de corned-beef.
L’ouragan vient. Une voiture sur l’autoroute, en sens contraire. L’ouragan vient. L’eau monte au sous-sol des prisons. L’ouragan vient. Une dame s’entête. Elle ne partira pas. L’ouragan vient. Mais d’abord il y a cet homme à tuer.
Belle série de souvenirs livresques.
Ils sont poétiques en soi, qu’on reconnaisse le livre ou pas.
Merci Vincent pour cette lecture très agréable !
il y a un peu de Faulkner dans tes personnages de la Grange
on le perçoit bien dans ton fragment 2…
peu m’importe les livres !
Oui, Françoise, il y a un peu de Faulkner (mais dans le fragment 3).