Elle dormait. Un de ces sommeils lourds comme ont les enfants, un de ces sommeil apaisés comme on ne retrouve plus jamais, adulte. Ce fut la régularité du bruit qui la tira de cette innocente tranquillité nocturne. Comme si quelqu’un jouait du tam-tam. Il n’y en a pas dans la maison. Qui aurait idée de s’introduire ici au milieu de la nuit pour réveiller une famille entière et ne rien voler ? Normalement les voleurs sont discrets. Le bruit continuait dans son entêtante régularité. Puis virent s’ajouter des cris, légers, presque étouffés. Oui, quelqu’un s’en prenait à sa mère, c’était sûr, il fallait faire quelque chose. Elle comprit plus tard qu’elle avait bien fait d’être trouillarde ce soir-là, pour ne pas voir ce qui l’aurait trop brusquement sortie du sommeil de l’enfance, ce sommeil bercé par les tam-tams et les brigands.
C’est beau, c’est doux, c’est effrayant, merci Marie-Caroline.
Merci Clarence pour ce commentaire tout aussi doux
Super chouette.
Merci Simone!!
Très chouette titre ! Ou comment user de métaphores pour contrer la violence du réel.
Merci beaucoup Grégory!