Rat mort au pied de l’immeuble. Oiseaux silencieux. Voitures imperturbables. Qui appeler ? Effroi. Volets fermés, sonnettes muettes, passants indifférents. Inquiétude. Montante l’inquiétude. Il rôde non loin de là mais personne ne le sait, sauf elle. Repli au coin. Inquiétude, putain d’inquiétude, ne peux-tu pas te taire ? Te muer en cette sérénité que tous semblent posséder. Ce n’est qu’un masque, ce bonheur de passage, mais on ne peut pas l’acheter chez Séphora ce masque-là, la quiétude ne se vend pas: inquiétude. Tu ne la veux pas mais tu dois la trimballer : effroi. Son visage te hantes, tu voudrais le décoller de ta perception anxieuse- comme on décollerait un masque beauté après quinze minutes de pause- mais tu dois faire avec, te tenir prête à le croiser à chaque bout de rue, avec ses yeux perçants d’horreur. Frissons . Effroi. Tu n’as plus qu’à t’acheter un masque hydratant chez Séphora, les masques quiétude n’existent pas.
Bonjour Marie-Caroline,
non, la quiétude ne s’achète pas… on le voit bien dans ton récit. Par contre l’inquiétude est répandue et totalement gratuite !
Merci !
oui bien dit! merci Fil!!
Merci Marie-Caroline pour ces masques, faux visages de sérénité.
Merci pour ta lecture Michael!
J »aime beaucoup tes textes de #40 courts enlevés, bien dits. Un p’tit bonjour en passant de pas bien loin.
oh Simone! merci et coucou aussi de par chez nous!