Des immeubles bordent, quelques terrains encore inachevés, rues tristes traversées, personne ne s’attarde. La rue passage, la rue point de fuite vers.
Une femme le pas pressé, haletante, vigilante, du coin de l’œil vers l’arrière, anticipe, les pavés gris, des ombres autour lampadaire, la rue vide, sage, la lune ronde angoisse, combien de recoins y a-t-il sur ce trajet ? La nuit les compte, elle n’hésite pas, fonce, un coup de vent, les cheveux flottent légers, un goût aigu, son visage zoom, les yeux écarquillés, son cerveau ébullition, le pas saccadé presque une course, le malaise, elle a peur. Y a-t-il une ombre derrière qui suit ? Peut-être une menace, peut-être simplement un homme qui rentre chez lui inattentif à ce qu’il génère, peut être un prédateur qui volontairement poursuit, peut être un homme opportuniste qui n’avait pas anticipé, se dit que peut être. Le miaulement d’un chat, une poubelle s’agite, peut-être uniquement des animaux faims grincent les obstacles, peut-être l’imagination, l’ombre qui suit chaque femme toujours, il faudrait des yeux derrière la tête, un plongeon en l’autre pour deviner l’intention, il faudrait la confiance en soi, être reine de nuit sur le trottoir sans crainte piquée. Il faudrait border l’enfant peur, une fois géant, rassurant, il borderait les rues.
mots précipités comme à l’économie qui donne l’impression d’oppression, cette répétition du peut-être qui conduit à presser ses pas soudain tout autant que sa lecture…
Il serait doux de pouvoir marcher flanant meme de nuit sans crainte qui tiraille. Je suis moins visible maintenant que je vieillis mais ressens plus. Avant sans peur mais avec risques. Le paradoxe de la sagesse peut etre.