Dessiner des arabesques avec les doigts, lire chaque pli, deviner chaque creux, des cicatrices amies devenues, des muqueuses huilées, des poils caressés, des douleurs abandonnées, le bas-côté accueille les cris des corps censurés d’amour. Je parcours mon corps, le décortique apprend à le comprendre de loin, sensible à chaque effleurement, chaque pique dos, chaque élancements peau, chaque saignements, maux de ventre devient initiation. Mon œil me parle il dit ne te retourne pas, plonge pleine mer et participe à ton émancipation.
Plonger en corps, sentir les cellules nocives écartées. Une composition poison, des lésions pullulent peut-être sans se fixer nagent à travers les lymphes, ils disent c’est déjà possible même dans l’inconnu mais alors comment faire face. Je voyage au bout. Mon sang réclame pitance. Cours sans plus chercher. L’œil sait sûrement déjà ce que toi pas encore. Tu aimerais qu’ il te disent tout bas le réconfort qu’il te disent que l’inquiétude est une solution d’enfermement. Tu voyages au bout. Tu n’es pas prête à tendre l’oreille pour l’overdose. Tu voyages en espérant. L’espoir tient debout dit. Réponds peut-être oui.
Tu remontes plus haut, tu fouilles, rien
Y a-t-il un message derrière les portes usées ? La mémoire donne des coups de pioche, un rythme fiévreux pour que tu n’entendes pas ce qu’il te chuchote. Tu ne veux pas savoir l’amour comme celui-ci, tu préfères croire qu’il y a une sortie possible, que l’interdit pose les bases de la sagesse. Que tu sauras ne pas laisser s’inviter chaque couche passée, qu’il y aura un temps d’accalmie dans les souvenirs, qu’ils se feront plus tendre, les autres enfouis sans heurts.
Tu remontes plus haut, ne trouve rien, les sensations ont défilé puis se sont fatiguées. La liberté se dessine au creux, le chagrin un peu plus loin.
Apprends à lire ton corps_Voyage au bout de soi-même_ Derrière chaque porte