Un immeuble ordinaire, des familles rient, des enfants grandissent, des femmes se protègent d’autres caressent les peaux nues. Un enfant compte les coups, le sang sur les murs, le doudou, gicle, la porte d’à côté berce un autre enfant, s’endort câliné par sa mère qui chuchote des mots d’amour à travers les paupières le souffle chaud et rassurant, un œil passe la porte pour veiller, en face l’œil furieux déchaine les bleus sur la peau de la mère qui ne sait plus protéger de ses bras ni sa peau ni l’enfant qui reste sidéré les yeux ouvert sur ce corps qui git, qui crie, l’heure du sommeil pour les plus jeunes, les histoires du soir différent, la douleur déclenchée par un mot simple qui contrarie l’homme à l’œil sang, sa main cogne, l’enfant bouche ses yeux, il reste près, peut être prie, sa mère lui a appris à joindre les mains en attendant que l’œil colère se ferme, habituellement après les mains poings, la nuit respire pour tout l’immeuble qui entend les mots durs contre les sols, les plafonds rebondissent, certaines mains téléphones se disent qu’ils doivent mais, est ce la peur ou la lâcheté, ils veillent sur les leurs, ils assourdissent le son pour l’enfant collée peau, l’instinct animal à sa progéniture, un enfant attend qu’un voisin peut être, les doigts sur le corps froid. L’œil gronde endormi après l’effort, l’eau salée ne coule plus sur les joues, c’est le matin, le corps sur le carrelage demeure, l’enfant collé peau morte.
Merci Jen, c’est tellement cela, tellement ce que vous écrivez. oui, la mort au bout
à force de tenir, la vie succombe.
un immense merci pour le conseil de lecture Fottorino, je suis très touchée
Douce, très douce journée à vous
Merci Francoise pour votre doux commentaire. Très belle soirée
très touchée aussi
forcément, sitôt que ça tombe le duo mère-enfant, on est en plein dedans
merci Jen pour cette lecture intime
Je crois que je suis pas mal habitée par ces violences endémiques. Merci pour la lecture et le commentaire.
L’enfant, ici, ce mercredi nous raconte qu’il était bien dans le ventre de sa mère, qu’il avait tout ce qu’il lui fallait , la nourriture, l’eau du bain… mais qu’il aurait aimé qu’il y ait un tableau velleda avec une question et des cases à cocher. La question, c’était « es-tu d’accord pour naître ? » Oui ou Non… Avec possibilité de faire marche arrière si c’est trop chelou dehors…. SILENCE… RIRES… Je risque alors : – Alors, toi tu étais d’accord pour naître ? Sans hésitation , il dit OUI ! Mais sans commentaires… Je le sens un peu piégé… Il sait qu’il existent des parents en difficulté et des parents malheureux, ça le rend triste et puis il retourne dessiner des bateaux avec plein de paersonnages. Merci pour votre texte !
J’aime beaucoup les réponses conversations poétiques. L’écrit en entrainant d’autres. Je ne sais pas si vous connaissez Florentine Rey. C’est une poétesse qui fait des conversations poétiques. J’aime beaucoup l’idée. il y a des vidéos sur you tube disponibles pour voir ce qu’elle fait. Merci toujours de me lire de commenter. C’est encourageant et très agréable.