Qu’est ce ça change si je souris ?
Pressé les gens pressés.
Une dame me dit c’est agréable les échanges détentes avec des inconnus.
Je prends les paris, essayons sourire vrai inconnu.
Faire ses courses en étant abordable, prendre le temps de voir, regarder vraiment l’autre. Ne pas consommer l’espace mais le percevoir dans sa nudité, dans sa lumière dans ses absences.
Ils font la tronche tête baissée ne regarde pas dans les yeux sont étonnés si amabilité, j’aime surprendre douceur du sourire, même derrière le masque c’est possible, les yeux sourient aussi. Pressés souvent pressés par les obligations désagréables, le quotidien qui engloutit, si on se décale et qu’on prend le temps on perçoit l’action différemment, on régule soi et l’autre. Si je rentre menton bas regard absent je ne reçois pas si je rentre sourire haut l’échange pulse. Surprendre les regards posés vraiment sur le visage sur les mains sur pourquoi fait comme ceci ou comme ça et en retour on touche au bon endroit, la caissière la file d’attente devient légère, l’expérience du sourire change même la posture.
Comment transcender le gris le rapide l’essoufflement la fatigue jour ? Comment transposer le sourire aux corps ?
Il suffirait d’aborder l’action avec allégresse la volonté de prendre plaisir là ou franchement pas inspirant.
Qu’est ça change de saluer l’inconnu ? Qu’est ce ça provoque chez lui ?
Dans une grande ville sourire là où personne ne voit plus, la connivence dans le métro, agir pour mieux supporter cette couche de tensions de poisseux de vibrations bruyantes.
Un sourire adoucit le visage. Ride les yeux. Construit l’enfance en cercle rêveur.
Il faudrait un protocole sourire, apprendre à l’enfant en souriant à la demande parce que l’amour construit droit.
Sourire dire je t’aime tu comptes je te vois même si parfait salaud en face de soi on ne se sait pas sourire aux inconnus c’est parié risqué, adoucir le sauvage qui manque confiance en l’humain, choir parmi les vivants subir moins fort si on décide que même l’homme sol à droit au sourire. Peut-être que ça ne change rien pour lui mais peut-être que si. Je me souviens d’un panneau en carton posé devant disant regardez-moi je veux exister dans vos yeux en substance, j’aurais dû noter le texte exact, il était beau j’aurais dû demander son prénom à l’homme sol mais je n’ai pas osé, pourtant il interpellait, qu’on ose œil à œil parce que même sol vivant.
Peut-être que ce sourire entraînera un sourire et alors pari gagné, le retour léger. Apprendre à voir autrement qu’en jugement mais voir en anthropologue. Il faudrait tenter d’épuiser les sourires comme Perec tente d’épuiser les sujets.
Je suis sûr que c’est impossible car les sourires miroirs se reflètent et rebondissent, si on s’efforce les autres captent et réfléchissent, un sourire même forcé provoque réponse alors reste à sourire vrai inconnu, apprendre le protocole sourire pour vivant même après mort, dans les sourires miroirs.
« Ne pas consommer l’espace mais le percevoir dans sa nudité, dans sa lumière dans ses absences. »
« Comment transcender le gris le rapide l’essoufflement la fatigue jour ? Comment transposer le sourire aux corps ? »
« Qu’est ça change de saluer l’inconnu ? Qu’est ce ça provoque chez lui ?
Dans une grande ville sourire là où personne ne voit plus, la connivence dans le métro, agir pour mieux supporter cette couche de tensions de poisseux de vibrations bruyantes.
Un sourire adoucit le visage. Ride les yeux. Construit l’enfance en cercle rêveur. »
Le DON du Sourire une chose trop oubliée ?
Le sourire mécanique, le sourire commercial, le sourire bête à proscrire ?
Le VRAI sourire éclôt comme une fleur, imprévisible donc, sauf à gratouiller , chatouiller comme on titille un calice de bourgeon de coquelicot, mais là ça foire un peu.
Merci pour ces propositions ! Bonne Journée souriante !
Je m’efforce de penser au sourire meme quand l’agacement aux pointes de ma bouche. Merci pour votre lecture toujours si engagée avec les mots