Figures géométriques, au bois blond, presque cendré
du seuil, le plastique sombre du lino, des gris plein de nuances,
des crins jaunes aux lignes noires, des traits droits et des arrondis,
comme une découpe dans le monde, une taille au couteau pour créer la forme au plus profond de la masse.
En chute vers le rez-de-chaussée,
des marches claires recouvertes de moquette sombre, une main courante à peine plus éthéré que le blanc des plinthes.
Des pierres grises mouchetées, quadrillées, quelques marches fondues,
plus claires au centre que sur les côtés.
Au bord, l’eau a coulé, le vent a poussé,
les feuilles de l’automne. De chaque côté, la pierre s’adouçit,
tend vers l’organique,
comme si elle s’emparait de la vie, elle devient
vermoulue, sombre, cachant les secrets, les fourmis.
Et les brins d’ herbe, vaillant ou rampant, se faufilant entre les pavés, luttant pour envahir l’espace, vainqueurs de batailles et de guerres contre tout le gris.
Pavés assemblés en quinconces, carreaux visés les uns aux autres, soudés en un bloc qui se veut compact, que le chiendent attaque, ronge, engloutit, avale.
Et puis le bitume, goudron multiplication de matière bouillonante, où s’écrase ton clope, dans la clarté d’un soir sans fin.
« vermoulue, sombre, cachant les secrets, les fourmis. » à partir de ce moment une belle accélaration à la lecture. Les sols s’avivent !
Bonne continuation 😉
Merci Nolwenn, au plaisir de te lire 🙂