l’eau plate l’odeur stagnante
de la vase parfois des sauts
sous l’eau grouille
j’entends les oiseaux dans les broussailles -des rousserolles turdoïdes- à l’ouïe humaine conversation inaudible
clapotis
virées libellules
je pense à Evinrude -les références de l’enfance plein espace-
un silure de deux mètres a été pêché dans le lac : on imagine pas la taille lorsqu’on s’ enfonce sous
plus loin une plaque en béton qui cisaille les pieds saignent
les taupes creusent des souterrains
des araignées dans les herbes hautes : leurs corps impressionnent
Je m’allonge pleine terre
des fleurs inconnues poussent -des fleurs malvenues aux puristes poussent – pas d’arrachages mais de l’anarchie jardin
Les roses trémières se sont invitées : on ne les délogent pas
Le voisin tue les taupes parce qu’elles font des trous. Elle git dans l’évacuation : en attente
je la trouve belle mais préférerais ne pas la voir morte
à l’affût du vivant pour le tuer
est-ce le sentiment que l’on ressent pleine guerre?
je foule l’herbe
les trèfles devenu boules hérissées pique la plante
peut-être que j’écrase des insectes
une chevauchée concurrente d’humaine inconsciente : devrions nous marcher sur la pointe des pieds ?
fragile pourtant ce corps qui peut disparaître et poussière
je m’imagine piétinée
je cherche résurrection
le sable brume dessous des vies
inaccessible à l’œil même masqué
étire son corps en longueur ou plonger sous
un monde grouillant de couleur sous
moi je ne vois que la brume perspective
j’ai beau nager – j’ordonne mes muscles de forces- elle ne se découvre pas
je suis seule avec l’opacité
je continue l’eau de fendre et espère
allez, pour le prologue on acceptera provisoirement que ce ne soit pas prose 🙂
Je ne suis pas une bonne respecteuse de consigne… La non conformité en moi s’active mais l’impulsion et les propositions même non respectée me fond progression.:)