En moi: solitude. Séparation nette entre 2 moi s. Moi seul et moi dans la communauté.
Séparation entre un moi seul un peu informe ou forme tombante et un moi collectif très déterminé, très affirmé, engagé. Séparation forme une frontière à franchir plus ou moins dure. Briser la glace dit on se jeter à l’eau et casser la vitre plane de l’eau. Il y a des stratégies pour l’appréhender: fuite, agression, prudence, méfiance, confiance, diplomatie spontanée, diplomatie calculée. Se préparer au front: choisir ses habits images d’élégance ou de décontraction. Je me plonge dans l’angoisse de la frontière au coeur de l’impossibilité de la traverser et de la nécessité de traverser. Trouver des stratégies de désir.
Innombrables frontières qui nous coupent de nos responsabilités collectives.Derrière la frontière les Roms et leurs caravanes, leurs langues qu’ils sont seuls à parler, leurs mauvaises manières, leurs habits pauvres. Derrière la frontière les clochards. Derrière la frontière des jeunes dealers qui squattent les trottoirs et que l’on fuit.
Frontière de la violence. Celle qui sépare un homme de l’accès aux armes, celle qui sépare un homme armé de l’utilisation de son arme. La frontière qu’on escalade. Escalade de la violence qui fige les frontières quand le feu s’arrête.
des frontières auxquelles je n’aurais pas pensé. Merci de leur avoir donné vie et forme grâce à vos mots
Merci Danielle de ton énième retour.
Et de tes lectures qui me motivent.
Tout arrive en soi quand on vous lit, de l’intérieur scindé, de la ville scindée, de l’oeil qui percute et ne s’effondre pas, même si, la conscience de la violence, excède, brise, écartèle
L’oeil qui percute er ne s’effondre pas: je prends ça comme un compliment. Merci pour ce retour incroyable