Il faudrait s’expliquer, raconter, exposer. Mon histoire, leur histoire, je ne veux pas, elle est mienne, je la garde. Le cimetière, ce lieu, est en dehors du temps, en dehors de la géographie des hommes. C’est là-bas qu’ils ouvrent des gouffres dans le cœur des hommes. Ce territoire interdit est ouvert à tous, chacun sait qu’il n’en ressortira pas indemne. Dans ses cimetières l’homme garde suffisamment de lames de rasoir, pour s’écorcher vif. Souffre, encore et encore, viens te brûler, mets de l’acide dans tes yeux, coupe-toi quelques membres, fais-toi plaisir. La vie ici, est oubliée, les rires, l’amour partagé sont effacés, on ne garde ici qu’un nom sur une pierre. Pour rendre le piège agréable, on y plante des arbres, on y met des fleurs. Le souvenir n’est pas dans ce lieu, il est là au fond de ta boîte crânienne. Ouvre là, si tu en as le courage. Mais ne cherche pas dans ce non-monde, une trace des êtres aimés, il n’y en a pas. Pose tes chrysanthèmes et sauve-toi.
ou bien plante un pin parasol
Ce non-lieu,
il est beau ton texte Laurent
il est triste aussi
il est vrai
et cette dernière phrase avec les chrysanthèmes et le sauve-toi –
Merci pour tout cela.
Merci Clarence