une voiture de la marque Peugeot, 504 familiale s’engage sur l’autoroute. A l’intérieur, deux adultes, cinq enfants, des bagages pour un mois de vacances et à l’extérieur sur la galerie trois vélos enchevêtrés, deux trottinettes. Famille nombreuse, famille heureuse part en vacances comme chaque hiver, comme chaque été, à la campagne, toujours au même endroit, chez la grand-mère. Bonne ambiance dans la voiture, ça chante, ça piaille, ça rigole, ça joue au jeu des devinettes, au jeu de l’alphabet, au jeu des immatriculations. J’ai faim dit le père | j’ai envie de faire pipi dit la mère | je dois recharger ma game boy dit l’ainé | j’ai mes ragnagna dit la fille, je dois aller aux toilettes, de toute urgence | je veux récupérer quelques autotest, dit le frère du milieu, il paraît qu’ils en distribuent, ça peut toujours servir | faut que j’achète des images Panini pour compléter mon album dit le petit frère | la benjamine n’a besoin de rien, elle est fatiguée, elle préfère rester dans la voiture et continuer son dodo | Oh ma chérie mais tu ne vas pas rester toute seule, inquiétude | mais non maman je ferme les portes derrière vous et je dors, confiance | oui c’est vrai tu as raison, rassurance.| Vingt minutes plus tard, chacun a fait ce qu’il avait à faire, on attend que le père finisse son sandwich, boive son double café et on continue la route. Par la grande baie vitrée qui donne sur le parking, la mère jette un coup d’œil vers la voiture, la portière est grande ouverte, le gilet blanc d’Emma traine parterre, effroi.
Oui Effroi, tout à fait et ça me fait penser à une histoire semblable par chez moi – Peut être vais-je m’y atteler pour la 34 – Je t’embrasse.
génial ! hâte de lire ta #34 Clarence, merci pour ta lecture. Tiens
l’autre jour j’ai eu une rêverie autour d’une série vidéo à partir des protocoles et j’imaginais la faire avec toi…
je t’embrasse
Quand le réel devient une tragédie.
Brusquement.
Merci Cécile !
ton écriture, ta radicalité, tes propositions, me guident !