Des voyages, loin ou prés, hier ou demain, d’autres villes que la mienne. Des villes d’hier avec chevaux et caniveaux puants, des embuscades au coin des rues, coups d’épée par devant, coups de poignard par derrière et coups de cœur tombés des balcons. La Naples d’un enfant en train de devenir grand, qui découvre ce qu’il y a derrière les murs quand on ne reste pas dans les rues, qui découvre la vie, l’amour, les escargots et le chagrin des autres morts que la sienne. Revenir dans la ville qu’on a connu tout jeune d’où on est vite parti pour découvrir le monde, si vaste pour les pieds et si étriqué pour les pensées, revenir en se cachant retrouver les rues d’avant, les bâtiments d’avant et les amis d’avant, mais aussi vivre la même ville autrement, pour avoir changé d’enveloppe, parce qu’on vit sous un autre nom que le sien. La promenade dans cette ville où la brume a remplacé l’air où la vue ne sert qu’à brouiller, où nos perceptions nous perdent, nous font suivre des façades, des trottoirs et des murs qui ne sont pas vraiment ce que l’on croyait être, pour trouver finalement un autre chemin que le sien. Lire des villes, pour vivre d’autres vies que la mienne.
On les voit ces vies, chacune à sa façon découvrant ou redécouvrant la ville et, en peu de mots, tu as dit tellement !
Merci Juliette pour tes voyages en papier, je suis bien parti.
« Oú la brume à remplacé l’air »
Très beau, merci Juliette