Proportions d’échelle impossible de kilomètres de béton, de surfaces planes culminantes réfléchissantes, une configuration nouvelle, inhumaine ; ça nous précipite vers l’inconnu.
Le village nu où je reviens, ce village que j’ai quitté adolescent, et qui m’appelle et qui me presse pour avant tout traverser sa place, parcourir ses rues, ressaisir son plan, revivre tous les souvenirs en même temps, avant d’être vraiment de retour, avant d’être reconnu, cet instant où on n’est plus très sûr, avant que tous les détails reviennent, ses souvenirs attachés aux pierres aux arbres, rien n’a changé, retarder encore un peu, contourner.
Être libre d’aller et venir dans sa rue. Une rue, avant de voir le nom famille. Emprunter une rue pour libérer un prénom, un nom. Le nom de la rue où la police est venue la chercher ; rue de la visitation. Le sale secret derrière des volets condamnés de la maison cossue au bord de la rue, sous-préfet, bourgeoisie aisée. La délivrer de son mal en patience, de son malempia.
Les dimensions de la ville ouvrent au panorama de la distance pour un voir sans être vu à capter une conversation secrète, des bribes entendues. Un pont, peut-être un fleuve, et à côté un jardin public avec des bancs, je ne sais plus, un arbre ou plusieurs pour se cacher derrière, je ne me rappelle pas. Mais persiste le sentiment de la ville où se cacher et être anonyme.
Très belle série Michael. Elle m’entraîne dans ses ambiances changeantes et me fait aimer les villes que tu évoques.
Grand merci à toi ! Un bon moment !
Merci beaucoup Fil, tu me rassures. Pas évidente, la consigne… l’impression de n’avoir aligné que des platitudes…