Le chat passe sous la fenêtre de basse hauteur, au-dessus de lui, un mouvement de volet qui se ferme. La bouche d’égout crache de l’eau qui s’écoule. Elle arrive en bas de la rue en pente, légère. Là le café est quasi vide. Les tables rectangles et carrés au plateau noir dessinent l’espace extérieur et intérieur. Un homme derrière la vitre se lève, fait un geste au serveur, s’avance dans l’encadrement de la porte et sort. Il court. Il passe devant: la grille d’un parc, un coiffeur, le numéro 21, 23, 25, 27 de la rue, devant un magasin de revente de téléphone, une boulangerie, s’arrête devant l’abris bus du 721, son regard dans le sens de sa marche, un essouflement. Il sort son phone, le met à l’oreille, puis le range. Le bus arrive, en face de lui, à vive allure, s’arrête, prend l’homme et part dans le sens inverse de sa course.
Un film muet que je verrais bien en animation ! Et en accéléré !!
Merci Aurélia pour ce moment drôle !
Oui je crois que le rythme a à voir avec le tragi/comique chez moi. Burlesque du cinéma muet à l’écrit.
Je le découvre grâce à ta lecture. Merci
Plein d’ouvertures et tant d’interprétations possibles à ce moment. Merci !
Xavier, merci de ton retour !
Je sors toute essoufflée de cette lecture. Le nom de Buster Keaton s’impose. Merci