Découvrir de nouvelles choses te maintient en vie. Voilà cela te rend vivant, pas de cette vie où juste ton cœur continue de battre et ton encéphalogramme n’est pas plat, non une vie où chacune de tes cellules vibrent, pétillent, où tout ton corps participe, où ton cerveau arrête de boucler toujours sur la même histoire, ressassée à vouloir la vomir.
Aventure-toi dans le monde. Facile à dire ! C’est ta première réaction. Tu n’es jamais parti bien loin et là tu penses tout de suite à aller seul, dans le monde. Mais partir dans le monde ne signifie pas seulement de traverser une frontière, d’aller loin, de voyager. Il est dit aventure-toi… peut-être la proposition est d’aller vers les autres, dans le monde des autres, tes voisins, les passants que tu croises dans la rue, ceux qui regardent le même film que toi, en même temps, ceux qui déambulent près du comptoir avant le début du spectacle. Il y a aussi le monde de la lecture, prendre des auteurs jamais lus, glaner au hasard les livres posés sur une table sans même lire la quatrième de couverture, choisir un nombre au hasard, partir de la gauche d’un rayon, saisir le livre rangé à cette place. Aventure-toi dans le monde c’est surtout ose quelque chose que tu ne fais pas d’habitude, sors de tes sentiers battus, mais toi en déséquilibre, prends un risque, que peut-il t’arriver si ce n’est une surprise.
Choisis ta propre aventure. Une fois que tu te seras aventuré dans le monde, c‘est à ce prix, car je sais que c’est difficile pour toi, que tu auras le choix, la possibilité de décider ce que tu es prêt à explorer davantage. Être libre de choisir est un cadeau que tu peux te faire. Ressentir le tract devant le nouveau, le vertige proche de l’abime. Il ne s’agit pas ici d’extraordinaire bien que cela peut l’être au fond de toi, ou d’époustouflant, mais bien d’être là ou dans ce qui nous fait rayonner.
Essaie l’envoûtement. L’envoûtement de la nouveauté, du dépassement de ses peurs, de gagner ses défis, de réaliser que tu es capable de faire ce qui te paraissait impossible. Je me souviens quand tu étais petit le jour où tu as réussi à rouler sur ton vélo vert sans les petites roues. Tu étais comme envoûté de pouvoir aller dans des endroits qui te restaient impraticables avec les roues annexes. Je me souviens du jour où tu as commencé à te rendre seul au collège. Tu avais une fascination d’y arriver. Retrouve ce plaisir à accomplir et complais-toi dans l’envoûtement.
Et si tu glisses dans l’eau. Mets-toi à nager, traverse les pays, les continents. Découvre les abysses où l’on trouve un fond sur lequel s’appuyer pour faire surface. Deviens saumon dans les rivières, fais-toi dauphin dans les flots, flotte, laisse-toi dériver pour arriver dans l’inconnu, l’imprévu.
Maintenant tu peux être plus grand de sept centimètres sans que personne le sache. Imagine un peu le secret que tu détiens toi qui as toujours voulu être grand. Se sentir grand n’a rien à voir avec une question de centimètres. C’est juste une question de ressenti. Deviens un géant aux bottes de sept lieues, aventure-toi dans le monde, vis.
Belle suggestion que votre dernière phrase. Et que d’amour tout au long de votre texte. Merci