Sur une étagère, dans son bureau, une place réservée à sa collection des catalogues RUE DU MONDE.
Le premier de sa collection, celui de 2001 avec cette phrase sur la couverture, qu’il n’a jamais oublié « les oiseaux ont des ailes les enfants ont des livres ».
Il y a aussi le premier album édité par la toute jeune maison d’édition « Le grand livre des droits de l’enfant » en bonne place – ne le dites pas à Albert Cohen, Belle du seigneur est juste à côté – mélange merveilleux de genre.
Dans la collection, des préférés et aussi des regrets, que ses finances ne lui permettent pas d’acheter toute la collection.
Il attrape le catalogue de 2017.
Il se souvient de la découverte des pays grâce à la nouvelle collection PAPAGAYO POCHE. Il a voyagé au Brésil, grâce à Iiaa, au Sénégal dans les pas de Saayodo et Fatim, en Turquie en découvrant pourquoi Nasreddin Hodja chevauche son âne à l’envers. Il court au Japon, devine en Iran, partage un conte en Syrie.
Il découvre la genèse de Guernica.
Il glisse ses pieds dans « Les petits chaussons » et chantonne « gentille alouette », qui rencontre « une poule sur un mur » « dans la forêt lointaine » où une « pomme de reinette » chante « 1,2,3 nous irons au bois ». Il sourit.
Il se souvient du succès recueilli lors de la lecture de « Nous, on va à l’école en dinosaure ! ». Et tant d’autres encore.
Il saisit celui de 2018.
Cette phrase le réjouira : « Les livres invendus ne sont pas pilonnés. Ils sont réintégrés dans le stock et toujours disponibles. » Que vivent Alain Serres et son bébé le plus longtemps possible.
L’année où « Copains ! » le réjouira. « Le violoniste » et « Nabil » finiront enfin dans son fonds pour la lecture aux enfants. le bonheur ! rien que du bonheur !
Il n’a pas pu résister, quand page 23, il voit s’afficher en nouveauté « Mon dinosaure s’appelle Darwin ». Il lui faut ces quarante-quatre pages concernant ce doudou-dinosaure. Il l’achètera – il croit se rappeler – en dix exemplaires et le distribuera aux enfants qui auront le plus fréquenté la bibliothèque cette année-là. Et auront aimé « trois loups dans une bibliothèque ». Il se souvient de Mahé alors en CP. Longtemps qu’il l’a vu…
Il ne retrouve pas le catalogue de 2019, ni celui de 2020 et encore moins 2021.
Ouf, pourquoi est-il sur l’imprimante ? Oui, il se souvient…
Il a voulu scanner la page dédiée aux 3-6 ans pour maîtresse Elise. « Le petit chaperon rouge qui n’y voit rien » lui a tapé dans l’œil.
Et le dernier de 2022, vient d’arriver.
Désolé Basile y est plongé et ne souhaite pas être dérangé.
Par ce catalogue, un peu plus de Basile sera révélé. Lui, le bénévole-relais qui se complait dans la littérature jeunesse et rêve grâce à Rue du Monde.
Rue du Monde est une pépinière graphique absolument géniale avec des textes qui permettent de connaître tout un tas de choses et la poésie y est rajeunie. Je l’utilise en Atelier d’ écriture avec les enfants. Merci d’en parler ici. La lecture ça commence très tôt et si le goût se perd, ce n’est pas à cause de tels livres si élaborés et élégants.
Merci Danielle pour cette belle évocation d’un catalogue qui fait rêver, même les adultes. Et je saisis cette occasion pour vous remercier de votre lecture et commentaires à propos de mes textes !