Des inscriptions gravées dans la pierre, illisibles, le sang effacé, la mémoire en sommeil. Les chants ne résonnent plus, les cris se sont tus. S’ouvre sur le ciel un plafond défoncé par le temps. La rumeur s’est perdue à l’ombre des portes blanches. Le lieu est magnifique à l’éclat d’aujourd’hui. Plus un sillon des pas des soldats, les dahlias enroulent leurs pétales au silence, les enfants arpentent les allées. Le regard oublie les mains lourdes de crimes, les veines battantes des effrayés. L’arbre se tient droit au centre de la cours et les abeilles retrouvent le chemin des ruches.