Le lion ne rugira plus.
Les banderoles ne flotteront plus.
Les publicités peintes directement sur le grand pignon face à l’entrée ne célèbreront plus les vin et café Goulou ou la Laiterie Moderne du Rocher ou le grand camembert LEPETIT et bien d’autres encore.
Les enfants des Sablons et autres quartiers de la ville ne fouleront plus son parquet.
Plus de folles soirées de boxe, catch et basket.
L’Huisne ne prendra plus ses aises, comme il fut le cas dès la fin des années 1960.
« Le parquet gondolé retrouve son socle mais l’eau entoure encore la salle » ne prononcera plus Christian Baltzer comme ce fut le cas en 1966 quand la montée du niveau de la rivière fut à son apogée à 3.10 mètres.
La porte à double battant ne serra plus fermée à clé.
Définitivement.
L’ancien temple du basket tombe en poussières.
Un engin au bras télescopique géant grignote les parois latérales de la salle, puis il détruira le mur du fond puis enfin abattra la façade.
Des tonnes de gravats seront évacuées après avoir été triées sur place, stockées dans des bennes qui partiront chacune leur tour au recyclage.
Dans son couloir, Basile a cloué au mur vingt des huit mille deux cents lattes du parquet.
Pour ne pas oublier.
5 septembre 2013
Qui aurait pu être remplacé par le 11 juin 1955, jour du plus grand drame du sport automobile – 80 morts et 100 blessés.
Ces deux dates auraient pu rejoindre la proposition #40jours #22| Inventaire si elle avait été orientée souvenirs sportifs.
Des mots factuels et techniques mais qui livrent quand même une émotion, avec cette répétition de ce qui ne sera plus. Bel hommage !