#40jours #22 | plan fixe

suite à une erreur commise j’ai le choix de mettre un lien ou  pas ou refaire l’exercice…  le problème  du copier collé d’un texte deja publié n’étant pas préoccupant  (algorithmes Google) je me dis bof on verra bien. Et puis je me fiche des soucis de seo … assez de noeuds au cerveau.

1er juillet 2022 vendredi 6 heures le matin l’atelier est une grande pièce de 10 mètres de long par 7 mètres de large il fait sombre on ne voit pas grand chose depuis la porte ouverte sur la cour la cour entre la maison et l’atelier la-bas dans la campagne un coq chante il y a un interrupteur à l’entrée , si on appuie sur l’interrupteur les néons du plafond s’allument, certains clignotent un peu avant de s’allumer complètement, une fois que c’est éclairé on peut voir 

En face un grand mur de 10 mètres de long. Le mur est blanc. Sur le mur sont accrochés des tableaux. On ne sait pas ce que représentent ces tableaux. Il y en a 11. 11 tableaux qui ne sont pas du même format. Ils ne sont pas alignés vraiment. Certains sont carrés d’autres rectangulaires. Sur ces tableaux il a des couleurs chaudes sur certains et sur d’autres des couleurs froides. Il y a des tableaux plus grands que d’autres. On ne sait pas ce que représentent ces tableaux ni s’ils sont terminés on ne voit pas la signature du peintre comme on peut normalement la voir sur un tableau terminé. Sous les tableaux il y a des étagères en fer et un long meuble en bois cela forme un long support qui s’étend sur toute la longueur du mur et où sont poses des objets. Il y a des mannequins d’étude dont un est habillé d’un tissu rouge qui pourrait être un genre de soie synthétique probablement des pots remplis de crayons de papier, des pots remplis de crayons de couleurs des pots remplis de pinceaux il y a aussi des objets hétéroclites comme des câbles, peut être des chargeurs, des cordons usb, un appareil photographique de la marque Canon, sur le long meuble en bois deux tiroirs semblent avoir été vissés sur le plateau pour qu’ils ne bougent pas. Dans l’un des tiroirs il y a des rubans de masquage certains sont neufs d’autres usages il y en a de différentes épaisseurs et on voit aussi deux cartes postales dépasser de ce tiroir on ne sait pas pourquoi. Entre les deux tiroirs, on n’arrive pas à distinguer vraiment ce que peut contenir le second, il y a une sorte de long bac en plastique noir dans lequel si on s’approche un peu plus on peut voir un mélange d’outils, encore des pinceaux des couteaux à peindre des compas des règles des gommes des petits morceaux de fusain un ticket de métro usagé un ticket de carte bleue il ne fait pas bien chaud pour un début juillet.

1 er juillet 1960 , vendredi 6 heures du matin c’est un atelier de menuiserie très vaste de long on pourrait mesurer environ 15 mètres et de large bien plus encore peut être bien une trentaine de pas au jugé il fait sombre encore le jour se lève doucement et un coq chante pas très loin. Si on appuie sur l’interrupteur près de la porte côté cour les néons au plafond, haut environ 6 à 7 mètres s’allument certains mettent un peu plus de temps que d’autres maintenant on y voit mieux il y a des machines à bois et un homme qui entre par la grande porte qui donne sur la rue des Ayencins perpendiculaire de la rue Nivolley où se trouve la partie habitation et bureaux de l’entreprise de menuiserie. Dans une partie de la menuiserie ont peu voir des meubles sur des tréteaux on ne sait pas s’ils sont totalement achevés peut être leur à t’in passe un vernis une céruse et qu’ils attendent de sécher. Il y a un journal sur un établi en gros titre l’indépendance du Congo et une vague de froid inhabituel, on note -10° degrés d’écart à Luxeuil par rapport aux températures saisonnières normales.

1er juillet 1950 samedi 6 heures du matin il fait doux sans doute une belle journée à venir un jeune homme sort de la maison traverse la cour et pousse la porte d’une grange. Il fait encore sombre mais on devine des silhouettes de chevaux faiblement éclairés par des fentes accidentelles du bardage il y a une odeur de paille, de crottin, et peut être aussi de vieux cuir, à un clou sur l’un des gros poteaux qui soutiennent la toiture du grand bâtiment des harnais pendent, le jeune homme traverse l’écurie pour aller s’asseoir sur une caisse puis il sort de ses poches une boîte d’allumettes et allume une cigarette ainsi qu’une revue apparemment en provenance d’outre Atlantique Astounding Science Fiction no 236. On mettra une bonne dizaine d’heures à maîtriser l’incendie et un peu plus encore pour aller récupérer les chevaux qui, par chance ont réussi à briser la paroi fragile du fond de l’écurie. On notera aussi qu’on se demandera durant des années où est passé un certain jeune homme qui vivait la à cette adresse jusqu’à ce qu’on retrouve sa trace par hasard sur l’une des pages de garde d’un recueil de nouvelles fantastiques écrites par Cyril Mary Kornbluthn américain dont il effectuera une traduction assez médiocre selon les linguistes compétents.

1er juillet 2023 6heures du matin il pleut une femme sort de la maison traverse la cour ouvre la porte de l’atelier, il n’y a plus rien sur les murs tous les tableaux ont été soigneusement emballés par la femme du peintre décédé quelques mois auparavant. Tous les tableaux sont empilés les uns contre d’autres ou sur les autres cela représente un volume conséquent il y en a au juge entre 1500 et 2000. Tout à l’heure l’entreprise de transport du musée des tableaux inachevés les emportera . Elle regarde encore une fois la pièce puis ressort en éteignant la lumière. Puis elle traverse la cour et rentre dans la maison.

A propos de Patrick B.

https://ledibbouk.net ( en chantier perpétuel)

2 commentaires à propos de “#40jours #22 | plan fixe”

    • Suis un obsessionnel de la fin qui ne finit pas bien, bien comme on pourrait imaginer autre chose… mais je me soigne ! merci Laurent pour ce commentaire tout en franchise et retenue !